Edmond Hervé a annoncé vendredi sa décision de continuer à militer sans mandat électif. Fidèle aux valeurs qui ont présidé à tous les chemins politiques empruntés, la posture une fois de plus est celle du respect, de la droiture, du courage, du service de l’intérêt général.

Militante, habitante ou élue, je suis de celles et ceux qui ont eu la chance de bénéficier de ses enseignements. Je sais donc ce que je lui dois, notamment à titre personnel dans mon parcours d’émancipation.

Aujourd’hui, j’ai juste envie de mettre en avant deux forces majeures – il y en a tant – qui dominent sa vie politique :

Celui du sens donné à l’action publique. Son action publique aura toujours été correctrice des inégalités et condition du bien vivre ensemble. « Rennes, vivre en intelligence », tout était dit en peu de mots ! Elle aura toujours été inscrite dans le temps, portée par des valeurs républicaines, assumée, imperméable aux aléas et à la démagogie. Elle n’aura eu cesse de poursuivre un objectif d’intérêt général, de réguler notre société pour plus de justice sociale. Cette évidence n’en est pas une : elle appelle la remise en cause permanente, la réflexion de tous les instants pour s’assurer de la justesse de l’initiative, le refus de se complaire dans la facilité. Ce sont toutes ces exigences qui ont fait la force des politiques initiées par E. Hervé.

Celui de la juste expression publique : toujours proportionnée et respectueuse des autres, jamais engagée sur le terrain du discrédit, sans cesse limitée par le juste nécessaire et dominée par une discipline militante, éminemment collégiale et jamais centrée sur sa personne.

Cette décision de ne pas briguer de nouveau mandat appelle donc mon plus profond respect. Et suscite ma plus grande impatience de lire, voir, entendre -  bref, bénéficier – de la nouvelle voie donnée à son militantisme de tous les instants.

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