Réception d’une délégation d’Alep à l’Assemblée Nationale.

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Mardi, l’Assemblée Nationale recevait à l’initiative de la Commission des Affaires étrangères une délégation de citoyens de la ville d’Alep en Syrie. Abdulrahman ALMAWWAS, Vice-président des Casques Blancs, Agi HASSAN BRITA, Président du comité civil d’Alep et Tammam ALLODAMI, un des derniers médecins à avoir pu sortir d’Alep ont d’abord échangé avec les députés du groupe socialiste avant d’assister à la séance de Questions au Gouvernement. Ils ont enfin été auditionnés par la Commission des Affaires Etrangères.

Les trois hommes ont livré un témoignage direct et touchant du martyr que subit chaque jour la ville d’Alep. Plus de 320 000 personnes sont prisonnières à Alep dont 20 000 enfants de moins de 2 ans. Chaque jour, un déluge de bombes s’abat sur la ville. Le régime vise en priorité les infrastructures, les écoles et les services publics. Les hôpitaux sont également une cible privilégiée. La situation sanitaire est devenue critique : il ne reste que 21 médecins à Alep et la plupart des infrastructures médicales sont détruites. Depuis le début du conflit, 1 077 personnes sont mortes à Alep et 5 890 ont été blessées dont 1 700 enfants. Les habitants de cette ville vivent donc dans la peur perpétuelle des bombardements. Si le blocus qui empêche le ravitaillement d’Alep n’est pas rapidement levé, la famine ne tardera pas à arriver.

Le Premier Ministre a rappelé quel avait été l’action du Président de la République et du Gouvernement sur le sujet. Manuel VALLS a déploré la frilosité des Britanniques et des Américains au début du conflit qui avait donné un signal de faiblesse au reste du monde. Il a vivement dénoncé le comportement de la Russie qui a opposé la semaine dernière son véto à une résolution de la France au Conseil de sécurité des Nations Unies qui appelait à un cessez-le-feu immédiat. Il a rappelé enfin que nous avons « un devoir d’accueil pour ces populations » et que « le combat d’Alep c’est le combat de la France ».

Au quotidien, une information a tendance à en chasser une autre. Mais cela ne doit pas nous faire oublier le calvaire que vivent actuellement les habitants d’Alep. Il faut saluer le courage admirable dont font preuve les organisations humanitaires comme les Casques Blancs pour venir en aide à la population. C’est aussi un message d’espoir que sont venus nous délivrer ces trois hommes : « Le droit va finir par revenir et la paix triompher » a conclu Abdulrahman ALMAWWAS. C’est en effet une nécessité. La France doit poursuivre son action dans ce sens.

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